La crise universitaire et la situation à gauche

Le 27 Février, par un communiqué commun le PCF le PS et les Verts s’engageaient ensemble dans une démarche politique innovante de nature à mettre le gouvernement en difficulté , et à faire une démonstration devant l’opinion publique : malgré des désaccords connus de tous , il s’agissait de construire dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche une réponse politique de gauche . Rien ne garantissait que cette démarche aboutisse.

Chaque parti conservait sa totale autonomie d’expression. Seul le débat limpide et public entre nos trois formations , s’appuyant sur les auditions à l’Assemblé Nationale, pouvait permettre éventuellement de surmonter les désaccords . Un communiqué d’étape était en préparation . Cela nourrissait à la fois les luttes de la communauté universitaire et l’espoir de changements profonds.

La tribune publiée par B Monthubert dans « Le Monde » du 24 avril rompt inopinément et inconsidérément ce processus . En effet , selon le secrétaire national du PS , « les réformes envisagées s’appuieront sur quelques grandes orientations , qui ont été définies par Martine Aubry .. » . Ainsi , lorsque le PS a parlé , la messe est dite .

Le PCF , profondément engagé dans les luttes , regrette cette démarche unilatérale dont la volonté hégémonique est manifeste . Il poursuivra dorénavant ses propres inititiatives pour construire réellement l’ alternative de gauche dont le pays a besoin .

Olivier Gebuhrer Responsable PCF des questions de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Paris, le 27 avril 2009