Réforme des collectivités locales: Les Niçois et les Niçoises ont déjà donné
Communiqué de Robert INJEY, Conseiller municipal communiste de Nice, Conseiller communautaire
Nicolas Sarkozy, dans son discours de Toulon le 25/09/08 déclarait : « le capitalisme c’est la propriété privée (...), c'est une éthique, une morale, des institutions ».
Si la crise actuelle ne cesse d’éclairer nos concitoyens sur la réalité de la « morale et de l’éthique capitaliste », le fait que le Président pointe la question des institutions est tout autant révélateur.
Révélateur de ce que la nature des transformations mises en œuvre par Nicolas Sarkozy n’a pas pour ambition de répondre aux attentes des citoyens. Des citoyens étrangement absents des propositions de la commission Balladur ou bien encore des déclarations de Nicolas Sarkozy et de Christian Estrosi. Pour ce dernier la concertation se limite aux seuls maires (Nice Matin du 26 février). L’ambition de Nicolas Sarkozy est tout autre : c’est de répondre aux exigences des groupes financiers pressés de trouver une nouvelle manne financière.
Dans une logique suicidaire de mise en compétition des territoires, alors que la crise devrait nous pousser à développer les coopérations, les propositions Balladur n’annoncent rien de bon pour la démocratie.
Le manque de concertation n’a d’égal que la concentration des pouvoirs proposée. Une concentration qui éloigne les citoyens des lieux de décision. C’est une véritable démocratie au rabais au service des seuls groupes financiers qui se met en place.
Le projet Balladur, les habitants de cette ville et de la CANCA l’ont déjà subi.
- C’est la mise en œuvre de la communauté urbaine par Christian Estrosi, sans aucune concertation, aboutissant à une concentration de pouvoirs entre quatre mains.
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- C’est la mise en coupe sombre des territoires.
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- C’est livrer la construction et la gestion des équipements collectifs aux mains des grands groupes financiers privés.
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- C’est la hausse des impôts.
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Demain si les propositions Balladur devaient se concrétiser, c’est cette dérive autoritaire que connaîtraient nos institutions. Très loin des exigences de démocratie participative, de coopération qu’exigent les peuples.