Estrosi inaugure son ministère de l'industrie par la fermeture de Schneider à Sophia-Antipolis

Publié le par pcf 06

Communiqué du la Fédération du PCF des Alpes-Maritimes

L’entreprise Schneider Electric vient de décider la fermeture de son site de Sophia-Antipolis pour regrouper ses activités sur Carros. Au passage, 110 emplois sont menacés.

Ce regroupement est la première réponse au projet d’Eco-Vallée élaboré par les dirigeants de la ville de Nice et du département, messieurs Estrosi et Ciotti, et approuvé - contre l’avis des élus communistes - le 19 juin par le Conseil d’administration de l’Etablissement Public du la Plaine du Var au travers du protocole de l’OIN.

Les effets désastreux du projet « Eco-Vallée » commencent à se manifester de la pire façon, avant même qu’il soit examiné par les collectivités concernées : la concurrence effrénée entre les territoires se fait malheureusement au détriment des salariés, de l’emploi,… et de l’environnement, puisque ce regroupement induira des déplacements quotidiens supplémentaires pour les salariés de Sophia. 

En mettant à son actif l’accueil des activités de Schneider antérieurement situées sur Sophia Antipolis, le maire socialiste de Carros, Antoine Damiani, déjà responsable de l’éclatement de la communauté de communes des Coteaux d’Azur, montre sa volonté de se conformer aux projets hégémoniques de métropole niçoise défendus par le couple Estrosi-Ciotti.

La fermeture de Schneider sur le site de Sophia-Antipolis illustre la nocivité de cette compétition entre pôles économiques. A l’échelle européenne comme à l’échelle départementale, cette compétition n’a d’autre objectif que de plier notre département aux exigences des grands groupes industriels et financiers européens, relayés localement par la CCI, avec pour conséquences un accroissement du chômage et une accélération des inégalités territoriales et sociales. Pour la technopole de Sophia-Antipolis cela se traduit aujourd’hui par un chômage des jeunes de 15 % supérieur à la moyenne nationale, avec des plans de suppressions d’emploi qui se succèdent (le dernier en date : Hewlett Packard, 70 à 80 postes en moins).

C’est une toute autre vision du développement des territoires que nous proposons. Une vision qui conjugue ambition économique avec justice sociale, enjeux environnementaux, pouvoirs aux citoyens et aux salariés, une vision où les territoires ne sont pas opposés, mais alliés pour mieux coopérer sur des projets concrets, dans un esprit de solidarité et non de compétition.

C’est dans ce sens aussi que le PCF a soumis à l’Assemblée Nationale un projet de loi, repoussé par les députés UMP, proposant le renchérissement du coût du licenciement pour éviter le recours abusif de la part des entreprises, et prévoyant la modification de la définition du licenciement économique pour en exclure les entreprises qui ont dégagé des bénéfices, constitué des réserves, distribué des dividendes ou reçu des aides publiques.


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